The Network, un documentaire de Red Bull TV, a une prémisse simple : le grand nombre de rochers à travers le monde sont en fait plus interconnectés qu'ils ne le paraissent. Le cinéaste d'escalade vétéran Chuck Fryberger montre comment les compétiteurs d'élite et les semi-pros à succès forment une communauté unie par leur passion, leur éthique de travail et leur dévouement au sport. Le film présente certains des événements et des destinations d'escalade qui rassemblent des athlètes au plus haut niveau, avec des images de tout, des compétitions du circuit de la Coupe du monde aux problèmes pionniers dans les montagnes du sud de l'Australie, en passant par les routines d'entraînement de grands grimpeurs comme Kilian Fischhuber et Daniel.
Au sommet de sa carrière de grimpeuse, Catherine Destivelle se rend aux États-Unis pour échapper aux compétitions et se ressourcer. Là, elle traverse l'Utah et le Wyoming en voiture pour réaliser de spectaculaires ascensions en solo intégral à Indian Creek, où elle s'impose en solo sur « Supercrack » (5,10 d), dans le parc d'État de Dead Horse Point, et sur l'emblématique Devil's Tower, où elle escalade sans corde la seconde moitié de la voie classique de 40 mètres « El Matador » (5,10 d).
René Collet, skieur membre de l'équipe de France, guide un ami depuis le sommet de l'Aiguille du Midi. Cette descente est l'occasion de s'attarder sur les éléments remarquables du terrain : le téléphérique et ses travaux encore en cours, les sommets environnants (le Capucin, le Mont Maudit, le Mont Blanc). Les deux skieurs s'arrêtent régulièrement, ici pour observer des grimpeurs escaladant la face sud de l'Aiguille, là pour visiter le Laboratoire des Cosmiques. Ils prennent même le temps de sauver un skieur coincé dans une crevasse aux Séracs du Géant, avant de poursuivre leur descente avec style sur la Mer de Glace.
Regrouper au sein du même documentaire Ondra, Honnold, Sharma et Messner est déjà un exploit en soi et l’on comprend aisément pourquoi la réalisatrice a mis trois années à boucler son tour de table d’interviews avec seize autres grandes figures de l’escalade, de l’alpinisme, de l’himalayisme et du freeride : Conrad Anker, Tommy Caldwell, Leo Houlding, Pemba Gyalje Sherpa, Steph Davis, David Lama, Maureen Beck, Angelika Rainer, Hilaree Nelson, Jimmy Chin, Emily Harrington, Erik Weihenmayer, Lai Chi-Wai, Pasang Lhamu Sherpa, Lynn Hill et Xavier de le Rue. À mi-chemin entre philosophie et sociologie, chacun tente de répondre au questionnement : pourquoi une telle passion dévorante, qui peut amener jusqu’à l’engagement ultime ? Ce film est d’ailleurs dédié à David Lama décédé dans une avalanche peu avant la diffusion originale du film tandis d’Hilaree Nelson a, elle, disparue cette année au Manaslu lors d’une tentative de descente en ski.
En mai 1985, dans la Cordillère des Andes, au Pérou, Joe Simpson et Simon Yates, deux talentueux alpinistes britanniques, tentent l'ascension de la face ouest du Siula Grande. Ils atteignent le sommet, mais c'est à la descente que se produit le drame. Dans la tempête, Joe tombe et se casse la jambe. A plus de 6 000 mètres, sur cette montagne isolée du monde, il n'a aucune chance de s'en sortir. Et Simon sait que s'il vient en aide à son ami, lui aussi est perdu. Ce dernier va devoir prendre une terrible décision : couper la corde qui le relie à Joe...
Le récit de l'ascension de l'Aiguille de la République par les alpinistes Jacques Fromentin et Michel Bastien. L'Aiguille de la République, dans le massif du Mont-Blanc, culmine à 3305 mètres d'altitude parmi le groupe de sommets des Aiguilles de Chamonix. Dans la forêt de Fontainebleau, des enfants apprennent les techniques de l'alpinisme sur le site d'escalade de bloc. En 1954, on pratique aussi la varappe dans la vallée de Chamonix. Le train du Montenvers franchit le viaduc conduisant les touristes ou sportifs jusqu'au point de vue de la Mer de Glace. Les deux grimpeurs abordent une marche d'approche et accèdent au refuge de l'Envers des Aiguilles. Ils réalisent ensuite l'escalade de cette paroi raide et lisse en progressant sur l'arrête. Sur la plateforme, un lancer de corde leur permet de se hisser et de s'asseoir au sommet pour dominer le panorama. Puis déjà le retour : descente en rappel depuis le bloc sommital.
Trois ans après l’expédition de 1959, abandonnée à 350m du sommet, Lionel Terray dirige un nouvel assaut sur le Jannu, l’un des sommets les plus exigeants de l’Himalaya. Au camp de base, on prépare le matériel et les rations de nourriture. Les conditions sont optimales et l’ascension peut commencer. La caméra suit au plus près l'avancée des alpinistes et des sherpas, d’un camp d’altitude à l’autre : installation de cordes fixes, progression au-dessus de crevasses, au milieu de tours gelées, à la verticale d’immenses cascades de glace ou au bord d’arêtes effilées. A partir de 7000m les bouteilles d’oxygène deviennent indispensables, la difficulté de l’escalade empêchant l’acclimatation. L’expédition est un succès total : la majorité de ses membres atteint les 7710m du sommet.
L'histoire de Pasang Lhamu Sherpa, est le parcours tragique et inspirant de Pasang Lhamu Sherpa pour devenir la première femme népalaise à atteindre le sommet de l'Everest en 1993. En tant que femme indigène sans instruction et bouddhiste dans un royaume hindou, le rêve de Pasang d'escalader la montagne légendaire l'oppose à sa famille , les grimpeurs étrangers, son propre gouvernement et la nature elle-même. Sa poursuite déterminée de l'Everest se déroule dans le contexte de la quête de démocratie de son pays et de l'émergence de l'industrie commerciale de l'escalade. Raconté par les Népalais qui l'ont connue, par des alpinistes célèbres du monde entier et par Pasang elle-même, le film raconte sa quête historique qui allait transcender tout un pays et être un symbole pour toute une nouvelle nouvelle génération. Elle est la première femme décorée de la médaille de l'ordre de l'Étoile par le roi du Népal, et intègre la liste des héros nationaux du Népal en 1998
C‘est l’une des voies les plus dures d’une face nord qui n’en manque pas : No Siesta aux Grandes Jorasses, 30 longueurs de mixte, de glace et de rocher parfois douteux, parfois compact. Ouverte en 1986 par Jan Porvaznik et Stanislav Glejdura, No Siesta a vu passser quelques répétitions qui en ont fait le mythe : première en solitaire en 3 jours par Patrice Glairon-Rappaz en 2000, première hivernale et en libre par Robert Jasper en 2003. Depuis une dizaine d’années, les (rares) répétiteurs se lancent à l’automne, ou l’hiver, dans cette voie. Christophe Dumarest connaît bien la face nord des Jorasses : et pour cause, avec cette ascension de No Siesta son compteur affiche douze voies dans la face nord ! Pas loin d’être un record, sans doute. Encordé avec le Britannique Tom Livingstone, la cordée a gravi No Siesta avec deux bivouacs. Un film court et réussi sur ce qui reste l’une des plus fameuses voies des Alpes.