1955 : Alain Resnais, à la demande du comité d'histoire de la Seconde Guerre mondiale, se rend sur les lieux où des milliers d'hommes, de femmes et d'enfants ont perdu la vie. Il s'agit d'Orianenbourg, Auschwitz, Dachau, Ravensbruck, Belsen, Neuengamme, Struthof. Avec Jean Cayrol et l'aide de documents d'archives, il retrace le lent calvaire des déportés.
Originaire de Varsovie, Abram Prazan arrive en France dans les années 1920. À Paris, il épouse Estera. Juive polonaise comme lui, elle vient d'un shtetl de la région de Lodz. Deux enfants naissent : Jeannette, en 1932, et Bernard, 3 ans plus tard. Abram ouvre deux boucheries. Ses affaires tournent bien jusqu'à la guerre. Après la débâcle de 1940, la mise en oeuvre par Pétain de la politique de collaboration avec l'occupant donne lieu à des lois antisémites.
Au printemps 1944, le témoignage de deux évadés juifs sur l’extermination en cours à Auschwitz parvient aux Alliés. Ce film retrace la trajectoire du document et les débats, persistants, suscités par le projet de bombardement du camp.
Prétendu ingénieur, Fred Leuchter Jr se fait une réputation de technicien assez habile pour réparer chaises électriques, machines à injection, potences ou chambres à gaz de son pays. En bon "humaniste" selon ses propos, la peine de mort ne doit pas être une boucherie et une torture pour le condamné. En 1988, sa réputation lui vaut d'être appelé par un néo-nazi accusé de révisionniste accusé d'incitation à la haine raciale par le Canada. celui-ci, Ernst Zundel, lui demande en tant qu'expert, de se rendre à Auschwitz et d'y prélever clandestinement des échantillons qui, expertisés, devront révéler ou non la présence de gaz et donc de chambres à gaz. Leuchter, qui n'a aucune compétence et ne connaît rien au site d'Auschwitz, très modifié après la guerre, conclut à la non existence des chambres à gaz. Auréolé de gloire par ses nouveaux compagnons nazis, Leuchter perd tout: son épouse, ses contrats avec les pénitenciers, sa réputation.
L'histoire vraie de l'homme d'affaires germano-tchèque Oskar Schindler (1908-74) racontée par certains des Juifs — plus d'un millier — dont il a sauvé la vie de l'extermination pendant la Seconde Guerre mondiale.