SIGNER ICI est une sorte de road-movie le long du sillon naturel chargé de magie, qui traverse l’Europe. Des alpes suisses en Pologne Orientale, du Stromboli en Islande… une tentative de grande envergure pour trouver le rythme idéal du voyage. Roman Signer balise nos étapes à l’aide de ses instruments très personnels et ses interventions d’une concision séduisante et pleines d’humour subtile. SIGNER ICI est aussi un voyage à travers des états d’âme. Un exercice de funambulisme tel que le sculpteur Signer en a le tour, à l’aide de mèches et de fusées.
Lois joue au théâtre à Broadway, à la télévision et dans des films à Hollywood. Son mari, Edgar Snow, est mondialement connu. Pionnier passioné par la Chine, il est le premier journaliste à avoir filmé et interviewé Mao Zedong. Soupçonnés par les autorités américaines de sympathiser avec les communistes, Edgar et Lois apprennent qu'ils sont sur une liste noire. Ils décident alors de venir avec leurs deux jeunes enfants en Suisse, à mi-chemin entre la Chine et l'Amérique, en quête d'une nouvelle demeure. Une histoire de révolution, d'utopie, de désillusion et d'espoir.
Aux regards de l'érudit ou du simple curieux, du croyant ou de l'indifférent, le monachisme est un fait exceptionnel d'adéquation et de distancement, de fascination et d'interpellation dont la force calme ébranle. Son actualité éclate à la manière d'une inaltérabilité que les changements ne défigurent pas, que les rides ne touchent guère. La surface de l'océan est étale, épanouie, tandis que les profondeurs bouillonnent. Certes, l'histoire l'a marqué, voire ébranlé, comme toute autre manière d'être et de vivre. Pourtant il donne l'impression de transcender le temps, de se situer à un niveau où les hommes de tous les temps reconnaissent la meilleure part d'eux-mêmes, leur intériorité...
Un jeune couple se rend avec un vieux bus VW de Paris à Marseille par l'autoroute. Or il ne s'agit pas d'un voyage normal, mais d'un jeu avec la réalité, d'une expédition avec des règles précises: ils doivent passer dans chaque aire de repos, dormir une nuit toutes les deux aires et ne jamais quitter l'autoroute pendant tout ce temps. Au lieu de 7 heures, leur voyage durera 33 jours.
Frédéric Florey et Floriane Devigne proposent un voyage initiatique immobile dans une Suisse presque invisible : celle des laissés-pour-compte. Le décor de cette comédie humaine parfois grinçante n'est autre que la chambre à lessive d'un immeuble lausannois. Dans ce lieu microcosmique où on lave presque son linge sale en famille, s'esquissent ou se devinent les fondements mêmes d'une société.
Une imposante construction des années 1960. 2500 personnes de 42 nations vivent ici. Séparé de la ville par une rivière, bordé de hautes falaises de grès, chacun essaie de vivre et de survivre à sa manière. Les étrangers essaient d'être des Suisses et des Suisses sceptiques. Les gens se retrouvent dans le magasin local tenu par un exilé irakien, envoient leurs enfants dans un club d'enfants missionnaires et dans le seul pub les vieux habitués s'assoient autour d'une bière. Malgré toutes les différences, les gens sont même un peu fiers de venir d'ici.
Il y a des espaces qui déclenchent un sentiment de transcendance. Schaub veut explorer ce sentiment et nous conduit à travers les siècles des édifices sacrés occidentaux, aux architectes à l'intersection de la nature et de la lumière, des proportions et des mesures et toujours aussi à l'homme et son rapport à la nature, à l'existence, à la transcendance. Un voyage personnel à travers le temps, vers sa propre (in)-finitude.
Plongée atypique dans le monde d’un artiste particulièrement talentueux d’aujourd’hui: Alexandre Tharaud. Né de parents eux-mêmes familiers de la scène , Alexandre conjugue sa passion du piano et sa fertile intranquillité sous l’œil d’une caméra intimiste. Un film mené sous la forme d’une exploration de moments intimes où l’artiste est bien plus face à lui-même qu’au public, confrontation à la fois douce et brutale à sa passion, à son inaccessible étoile.
Après avoir été directeur photo auprès d’Atom Egoyan, Peter Mettler est passé réalisateur avec ce documentaire, dans lequel il part à la poursuite des aurores boréales. Une œuvre saisissante qui s’inscrit, à l’instar des premiers Egoyan, comme un incontournable de la Nouvelle vague torontoise.
À Bali, le réalisateur observe avec inspiration, en noir et blanc et en couleurs, les répétitions de danses aux codes sophistiqués, les spectacles de théâtre de marionnettes baignés de légendes, les touristes bardés de caméras. Sur fond de sculptures de pierres érodées et de la culture du riz, le temps pulse au rythme du gamelan et des images associées de façon unique.
En 1964, le Che demanda au jeune Jean Ziegler de rester en Suisse pour lutter dans le « cerveau du Monstre » capitaliste. Depuis, comme écrivain, professeur, député et collaborateur de Kofi Annan, Jean Ziegler n’a eu de cesse, à travers ses livres et ses discours, de fustiger les injustices, le pouvoir des oligarchies capitalistes et les responsables de la faim dans le monde. Aujourd’hui âgé de 82 ans, ses livres se vendent dans le monde entier et il se bat encore au sein de l’ONU, pour honorer sa promesse au Che. Lors d’un voyage à Cuba en compagnie de sa femme Erica, ses idées révolutionnaires sont mises à l’épreuve des changements qu’il découvre sur l’île. Ziegler fait-il partie des vainqueurs ou des perdants, face au « Monstre » ?
Un film consacré à l'Allemande Monika Krause – l'éducatrice sexuelle officielle de Cuba. Peu après la révolution cubaine, la citoyenne de RDA Monika Krause est tombé amoureuse du capitaine cubain Jesús Jimenez, venu chercher un cargo à Rostock. L'étudiante âgée de 20 ans suit son capitaine à Cuba et se retrouve rapidement mêlée aux hautes sphères de la révolution: elle travaille pour la Fédération des femmes cubaines et traduit, entre autres, pour Fidel Castro. Quelques années plus tard, elle devient célèbre dans tout le pays en tant qu'éducatrice sexuelle de la nation, ayant ses propres émissions de radio et de TV.
La réalisatrice paraguayenne Arami Ullon vit à Bâle depuis quelques années. Sa mère, qui souffre d’épilepsie et de la maladie de Parkinson, vit à Asunción. Comme ni la fille ni la mère ne peuvent se permettre de payer une assistance professionnelle, c’est Julia qui s’occupe de la mère vingt-quatre heures sur vingt-quatre pour un salaire modeste. Ces derniers mois, l’état de celle-ci s’est tellement aggravé que Julia se sent dépassée et veut abandonner son poste. Comme il n’y a personne d’autre pour s’occuper de sa mère, Arami doit rentrer au Paraguay et faire face à son passé.