L’immigration aux États-Unis de 1892 à 1954, à travers un passionnant récit polyphonique qui embrasse la petite et la grande histoire. En 1892, Ellis Island, dans la baie de New York, devient la principale porte d’entrée aux États-Unis pour les immigrants qui arrivent de plus en plus nombreux d’Europe. Inauguré en 1900, après un incendie qui a ravagé les anciens bâtiments, l’immense centre aujourd’hui transformé en musée va voir passer, jusqu’à sa fermeture, quelque 12 millions de personnes. Parmi elles, l’actrice Pola Negri ou le producteur de cinéma Sam Goldwyn, venus de Pologne, l’écrivain tchèque George Voskovec, le gamin sicilien Salvatore Lucania, qui deviendra le chef suprême de la mafia sous le nom de Lucky Luciano, l’Irlandais William O'Dwyer, futur maire de New York... Comme les autres, ils ont traversé l'Atlantique pour fuir une existence misérable, persécutée ou incertaine en Europe, vers une nouvelle Terre promise qui ne les accueille pas toujours à bras ouverts.
A la Liberation les camps de concentration ouvrent enfin leurs portes. Les prisonniers deportes peuvent rejoindre leurs pays.
Dans le sud de la France, au cœur de la Camargue, une tradition ancestrale et méconnue a lieu. Dans les arènes de la région, de jeunes hommes vêtus de blanc affrontent des taureaux dans un face à face dangereux et impressionnant. Bien plus qu'un sport traditionnel, ce combat sans mise à mort du taureau, offre à de nombreux jeunes issus de l'immigration maghrébine la chance de prendre leur place dans l'arène comme dans la société française. Parmi eux, Jawad et Belka, deux raseteurs à la croisée des chemins. Jawad, suite à une blessure majeure, se questionne sur son avenir dans ce sport. Belka lui, suit les pas de son père. Il voit en sa passion une opportunité pour se sortir d’un avenir incertain et réaliser son rêve de devenir champion de France. Le film offre une plongée dans l'intimité des personnages. Par leurs mots, pudiques, ils racontent leur réalité en tant que jeunes français d'origine maghrébine. En dehors des arènes, c'est un combat contre le racisme qu'ils doivent mener.