
L'alpiniste américain Gary Hemming a marqué l'époque des années 60. L'histoire de ce personnage "hors norme" est intimement liée à celle du sauvetage des deux alpinistes allemands dans la face ouest des Drus, en 1966, sauvetage dont il avait pris l'initiative. Pendant que les secours officiels de l'EHM tentent de les atteindre en passant par le haut, une cordée pirate composée de Gary Hemming, René Desmaison, Lothar Mauch, Gil Bodin, Mike Brurke, François Guillot, le cinéaste Gérard Bauer s'organise pour les rejoindre par le bas et réussi après une lutte acharnée le sauvetage. La presse s'empare de l'événement et élève Gary Hemming au rang de héros national. Tous les journaux affichent à la "une" ce grand gaillard à cool atttitude, aux vêtements dépareillés, au sourire jovial et aux longs cheveux blonds. Dès lors, on le surnomme : "le beatnik des cîmes".





« Sous la main de l’autre » montre le cheminement thérapeutique de victimes de tortures : comment un être réduit à néant par un Etat reconstruit son identité. « Sous la main de l’autre » suit les psychothérapies de personnes fragilisées et parfois anéanties par des actes de torture. Leur parole renaissante explore un passé indicible parce qu’inhumain. Faire cesser la douleur, écarter la folie, protéger leurs proches d’une violence qui dort en eux, être compris et reconnus – voilà les enjeux qui les animent. Lors de ce processus, resurgit le bourreau. Mais cette fois, sa vraie nature est révélée : celle d’un être humain ordinaire façonné méthodiquement comme tortionnaire par un système politique délibérément destructeur. Ces thérapies représentent en ce sens une thérapie politique pour nous tous.



Début 2004, le monde entier découvre avec stupéfaction les photos qui prouvent les mauvais traitements et les infamies dont ont été victimes des prisonniers iraquiens détenus à la prison américaine d'Abu Ghraib. Pendant deux ans, Errol Morris a enquêté pour découvrir ce qui s'est vraiment passé là-bas durant l'automne 2003. Grâce aux photos prises par les soldats, aux témoignages de plusieurs spécialistes et de personnes parfois directement impliquées dans cette affaire, Errol Morris a reconstitué la chronologie des faits et étudié le contexte qui a conduit à ces extrémités. Interview après interview, photo après photo, l'affaire des tortures d'Abu Ghraib prend une dimension bien plus vaste et beaucoup plus dérangeante que celle brossée par les médias. Même si les soldats pris en photo en train d'humilier et de torturer les prisonniers iraquiens ont été condamnés, étaient-ils les seuls coupables ? Pourquoi aucun gradé n'a-t-il jamais été mis en cause ? Qui est vraiment responsable ?