La première ascension hivernale filmée de la face nord du Cervin. Pour planter le décor, l'histoire tragique de la première ascension d'Edward Whymper est habilement reconstituée. L'expédition moderne, une équipe de trois alpinistes britanniques, est également en proie à des épopées : Eric Jones est frappé par une avalanche et ne parvient à s'arrêter dangereusement qu'au bord d'une chute de 1000 pieds. Puis la pire tempête jamais enregistrée à Zermatt frappe le Cervin. Avec le temps et la météo contre eux, l'équipe est obligée de grimper dans le noir tandis que des orages grondent autour d'eux. Cette aventure capture l'habileté et le courage des grimpeurs, leur agonie et leur tension, ainsi que la beauté de l'assaut sur cette montagne spectaculaire. Grand Prix du festival Les Diablerets (Switzerland) en 1976.
En 1985, Laurent Chevallier est parti filmer, avec Bernard Prudhomme, une expédition française sur le Gasherbrum 2 (8 035 m), ayant pour objectif le premier saut en aile delta à 8 000 mètres. Cet exploit occidental n'a été possible que grâce au travail de fourmi des porteurs himalayens. Au cours de l'expédition, le réalisateur a développé une relation d'amitié avec l'un d'entre eux, "Little Karim", qui est vite devenu "Mister Karim" en accompagnant, avec quelques autres, les membres de l'expédition jusqu'au sommet. Dix ans après, Laurent Chevallier le retrouve. Ce film est plus que le portrait d'un homme, c'est l'histoire d'une famille, d'un village, d'une population dont la vie a complètement changé depuis l'arrivée de riches expéditions en Himalaya.
Film culte, premier film d'une longue série de documentaires consacrés au virtuose Patrick Berhault, tournés en 16mm par Laurent Chevallier, Voie Express montre au grand public Berhault dans l'ascension d'une voie d'escalade sur la falaise de Surgy au bord de l'Yonne dans ce style nouveau fluide et léger qu'est l'escalade libre en 1989
Coulisses du tournage d'un film sur l'escalade d'une falaise par Patrick Berhault et Georges Unia sur les parois de la voie "La Tête de chien" à Monaco. Le réalisateur Laurent Chevallier explique les difficultés de filmer en hauteur, le genre de prises de vue adéquates et les spécifications du matériel adapté au tournage en falaise.
Le 14 juillet 1985, Boivin bat le record du monde de saut d'altitude en décollant du sommet du géant pakistanais Gasherbrum II à 8 035 mètres d'altitude. Le cinéaste Laurent Chevalier en tire un film : "L'Oiseau Rare". Mais le touche-à-tout de l'alpinisme français n'était pas le seul spécimen rare sur Gasherbrum II cet été-là. Avant le décollage, c'est un porteur, un certain Abdul Karim Mohammad alias Little Karim, un grand monsieur d'à peine un mètre cinquante qui a marqué les esprits en hissant les 16 kg (pour une envergure de cinq mètres !) au sommet. De retour en France, tout le monde en France est captivé par l'incroyable force qui émane du petit corps de Little Karim qui, d'ailleurs, réalise lors de cette expédition le record du monde d'ascension du Gasherbrum 2, (8 035 m) sans oxygène supplémentaire. Laurent Chevallier tirera un deuxième film de cette expédition : "Little Karim" qui le propulsera sous les projecteurs.
L'histoire de Pasang Lhamu Sherpa, est le parcours tragique et inspirant de Pasang Lhamu Sherpa pour devenir la première femme népalaise à atteindre le sommet de l'Everest en 1993. En tant que femme indigène sans instruction et bouddhiste dans un royaume hindou, le rêve de Pasang d'escalader la montagne légendaire l'oppose à sa famille , les grimpeurs étrangers, son propre gouvernement et la nature elle-même. Sa poursuite déterminée de l'Everest se déroule dans le contexte de la quête de démocratie de son pays et de l'émergence de l'industrie commerciale de l'escalade. Raconté par les Népalais qui l'ont connue, par des alpinistes célèbres du monde entier et par Pasang elle-même, le film raconte sa quête historique qui allait transcender tout un pays et être un symbole pour toute une nouvelle nouvelle génération. Elle est la première femme décorée de la médaille de l'ordre de l'Étoile par le roi du Népal, et intègre la liste des héros nationaux du Népal en 1998
En 1980, les alpinistes Patrick Berhault et Yannick Seigneur s'attaquent à un pilier invaincu du Nanga Parbat, le Rupal au Pakistan qui affiche un dénivelé de 4500 mètres, soit quatre fois la Face Nord des Grandes Jorasses. Accompagnés d'une équipe internationale d'alpinistes, les deux grimpeurs ont l'intention de parvenir au sommet en cordée légère, sans oxygène et sans porteur d'altitude. Pas assez acclimatés à l'altitude, la première tentative de Patrick Berhault et Yannick Seigneur se solde par un échec, Patrick Berhault est épuisé à la limite de l'oedème pulmonaire. Cinq tentatives plus tard, Yannick Seigneur et les membres de l'expédition abandonnent contrainte par le mauvais temps et les avalanches se repliant une nouvelle fois sans avoir atteint le sommet. L'équipe chamoniarde a cependant tracé dans le pilier sud-ouest du Dhaulagiri une voie qui marquera, en dépit de ce semi-échec, l'histoire de l'himalayanisme.
Marc-André Leclerc, un grimpeur hors norme, a fait du solo sa religion et de la glace sa patrie. Lorsque le cinéaste Peter Mortimer commence son film, il pose sa caméra au pied d’une falaise de Colombie Britannique et attend patiemment que le grimpeur étoile descende pour répondre à ses questions. Marc André un peu mal à l’aise préfèrerait retourner au fond de la forêt où il vit sous une tente avec sa copine Brette Harrington. Au cœur de l’hiver, Peter filme des solos vertigineux sur des glaces fragiles. Il tente de donner des rendez-vous au grimpeur qui n’est jamais là et ne semble pas vraiment concerné par cette caméra braquée sur lui. Il dit: "Pour moi, ce ne serait pas un solo s’il y avait quelqu’un d’autre". Marc-André est ainsi la "pure lumière" des alpinistes de son temps; de quoi émerveiller Barry Blanchard, Alex Honnold ou encore Reinhold Messner, interviewés dans le film. Un film événement pour un personnage hors-norme.
Bien qu'elle ait été modifiée au fil du temps par la conquête des sommets et le tourisme de masse, la chaîne des Alpes reste un milieu très hostile où la nature menace sans cesse de reprendre ses droits. Observée du ciel, elle offre des paysages multiples entre alpages verdoyants, villages de poupées et cols vertigineux. Ce survol permet notamment de découvrir autrement les Dolomites, le mont Blanc, l’Allgäu ou le glacier d'Aletsch.
Au détour des falaises abruptes de l’Himalaya vit le léopard des neiges, le félin le plus secret et le plus difficile à observer. Tournées par deux frères cinéastes, des images rares d’un prédateur majestueux.