Dans son livre «21 rue La Boétie» (Grasset), Anne Sinclair retrace la vie de son grand-père, Paul Rosenberg. Ce marchand d'art fut l'intime des plus grands peintres du XXe siècle : Picasso, Braque, Laurencin, Matisse, ou encore Léger. Dans l'entre-deux-guerres, le 21 rue La Boétie s'impose à Paris comme l'une des galeries d'art les plus importantes d'Europe, grâce à l'oeil de Paul Rosenberg. En 1940, l'homme fut obligé de s'exiler à New York pour fuir l'antisémitisme. A la fin de la guerre, de retour en France, il a découvert que la majeure partie de sa collection avait été volée par l'ERR, l'etat-major nazi chargé de confisquer les biens artistiques des juifs.
Philip Guston (1913-1980) fait partie de ces artistes dont l’oeuvre est difficilement assignable à un seul mouvement. D’abord inspiré par l’onirisme de Giorgio de Chirico, l’Américain évolue rapidement vers l’expressionnisme abstrait, dont il devient l’un des plus grands représentants. Son retour à la figuration, dans les années 1960, provoque un tollé dans le monde de l’art.