En prison dans l’Algérie coloniale, peu après la fin de la Seconde Guerre mondiale, trois compagnons de cellule indigènes se font la belle. Une fois libres, ils s’en prennent à l’autorité représentée par la triade du caïd, du gendarme et de l’administrateur. "Vivre la condition coloniale, confiait Tewfik Farès, c’est quelque chose ! Ce n’est pas disserter sociologiquement ou historiquement. C’est la vie. Et je pense que tout est là-dedans. [...] Pendant cent trente ans, on attend. On retient. On refoule. On espère. En même temps, à différentes occasions, il y a des escarmouches, des troubles."
En avril 1961, dans le massif de l'Aurès en Algérie, un commando de chasse, formé d'appelés bretons, affronte un groupe de l'Armée de libération nationale : il fait un prisonnier algérien. Le soldat français blessé au cours de l'accrochage, instituteur dans le civil, se rappelle les événements qu'il a vécus avec ses camarades au cours des derniers mois : leur opposition à la guerre en Algérie les a conduits dans un camp réservé aux insoumis ; il se remémore la façon dont leur chef a su les transformer, de jeunes Bretons antimilitaristes qu’ils étaient, en redoutables chasseurs de fellaghas, prêts à tuer et y prenant goût. Tous, sauf lui, cèdent progressivement à l'escalade de la violence. Le film a obtenu le Prix de la critique internationale au Festival de Cannes 1972.
Le 17 octobre 1961, 30 000 Algériens gagnent le centre de Paris pour une manifestation pacifique, à l'appel du FLN. Dans la soirée, des milliers de personnes sont arrêtées. Dans les jours qui suivent, on repêche des cadavres dans la Seine. Le film croise les destins de personnages qui ont, chacun, une vue partiale et partielle de la situation : Sabine, journaliste ; Nathalie, porteuse de valises ; Martin, jeune flic sans engagement politique ; Tierce, policier syndicaliste ; Tarek, ouvrier de nuit non militant ; son neveu, Abde, qui suit des cours du soir ; Ali Saïd, cadre du FLN ; Maurice, coordonnateur de la Fédération de France du FLN. A ces personnages s'ajoute une figure historique : le préfet Papon. A partir de la juxtaposition et de la confrontation de ces points de vue, le spectateur reconstitue le puzzle des événements, épouse tour à tour les " vérités changeantes " de chacun.
Une légende avec tout au début la formule magique : "Il était une fois". Il était une fois, une petite fille surnommée Mimezrane pour sa beauté et surtout pour ses belles tresses. Elle était belle mais avait des yeux étrangement tristes. Très tôt, elle devint orpheline. Elle avait pour petit ami et confident Hennouche, un malicieux petit garçon aux grands yeux noirs. Ils vécurent ensemble une enfance insouciante. Le temps passa. Ils grandirent. Hennouche devint chevrier à la voix mélodieuse ; Mimezrane, quant à elle, lavandière et à l'occasion, porteuse d'eau. L'un et l'autre acceptaient, sans jamais se plaindre, leur destinée. Pourtant, même dans sa misère, Mimezrane était la plus belle d'entre toutes.
Un cheminot noir qui, en devenant shérif de Rock Ridge, fait œuvre de pionnier en voyant la ville qu'il aime menacée par la perspective d'une nouvelle ligne de chemin de fer. Bien que les habitants ne lui prêtent guère leur confiance, il s'emploie à les séduire en leur présentant son plan et en travaillant avec eux pour sauver leur maison d'un gang qui a l'intention de les rayer de la carte. Bart et son ami flingueur Jim, deviennent leur meilleur espoir en affrontant un groupe composé de membres du KKK, de motards, de soldats nazis, et même de méthodistes.
“La Zerda et les chants de l’oubli” (1982) est l’un des deux seuls films réalisés par la romancière algérienne Assia Djebar, avec “La Nouba des femmes du mont Chenoua” (1977). Puissant essai poétique à base d’archive, dans lequel Assia Djebar – en collaboration avec le poète Malek Alloula et le compositeur Ahmed Essyad – déconstruit la propagande coloniale française des actualités Pathé-Gaumont de 1912 à 1942, pour révéler les signes de révolte parmi la population maghrébine soumise. À travers le remontage de ces images de propagande, Djebar récupère l’histoire des cérémonies de la Zerda, suggérant que la puissance et le mysticisme de cette tradition ont été oblitérés et gommés par le voyeurisme prédateur du regard colonial. Ce regard même est ainsi subverti et une tradition cachée de résistance et lutte est révélée, contre toute tentation exotisante et orientaliste.
Néfissa, étudiante à Alger, rentre l'été dans son village du sud. Son père veut la marier au maire mais elle souhaite continuer ses études. Affrontant son père et l'opinion des villageois qui ne la comprennent pas, elle décide de fuir vers Alger. Le berger Rabah la découvrant blessée et perdue dans les montagnes, la fait soigner par sa mère. Au contact de Nefissa, Rabat prend conscience de sa condition d'exploité et découvre les possibilités que lui offrent les coopératives de la révolution agraire. Les deux jeunes gens vont parcourir ensemble l'étape décisive qui va leur permettre d'échapper à l'obscurantisme et à l'exploitation. D'après le roman "Le vent du sud" de Abdelhamid Benahouga
Enfant, Raoul est élevé dans une tribu arabe dans le Sahara algérien. Des années plus tard, en gentleman européanisé et raffiné, il tombe amoureux de Barbara, la fille d'un officier, qui le rejette lorsqu'elle découvre ses origines. Lors d'un raid, il la capture puis l'achète secrètement lors d'une vente aux enchères d'esclaves. Mais lorsqu'elle est secourue par les troupes françaises, son ascendance est établie et ils trouvent le bonheur ensemble.
De retour de la guerre d'Algérie, Jacques Mesrine refuse le travail que lui propose son père. Avec un ami d'enfance, il commence sa carrière de voyou auprès de Guido, le parrain local. Il prendra rapidement du galon, entre cambriolages et évasions spectaculaires. Et ce malgré les suppliques de sa première épouse, une Espagnole qui lui donnera 3 enfants. Avec Jeanne Schneider, en revanche, il vivra une romance à la Bonnie and Clyde avant de devenir en France l'ennemi public n° 1.
Deux enfants sourds-muets. Elle est la fille d'un ingénieur pétrolier américain. Il est le fils d'un agriculteur algérien. Ils se rencontrent et parviennent à communiquer, transcendant toutes les barrières culturelles qui les séparent.
Algérie, 1959. Les opérations militaires s'intensifient. Dans les hautes montagnes Kabyles, Terrien, un lieutenant idéaliste, prend le commandement d'une section de l'armée française. Il y rencontre le sergent Dougnac, un militaire désabusé. Leurs différences et la dure réalité du terrain vont vite mettre à l'épreuve les deux hommes. Perdus dans une guerre qui ne dit pas son nom, ils vont découvrir qu'ils n'ont comme pire ennemi qu'eux-mêmes.