







Les chevaux du poème onirique de Denys Colomb Daunant sont les créatures blanches des marais de Camargue, dans le sud-ouest de la France. Daunant était hanté par ces créatures. Son obsession s’est manifestée pour la première fois lorsqu’il a écrit le scénario autobiographique du film primé d’Albert Lamorisse, "Crinc-Blanc", en 1953. Dans ce court métrage, la beauté des chevaux est capturée grâce à diverses techniques cinématographiques et par la magnifique partition musicale électronique de Jacques Lasry.

Dans le sud de la France, au cœur de la Camargue, une tradition ancestrale et méconnue a lieu. Dans les arènes de la région, de jeunes hommes vêtus de blanc affrontent des taureaux dans un face à face dangereux et impressionnant. Bien plus qu'un sport traditionnel, ce combat sans mise à mort du taureau, offre à de nombreux jeunes issus de l'immigration maghrébine la chance de prendre leur place dans l'arène comme dans la société française. Parmi eux, Jawad et Belka, deux raseteurs à la croisée des chemins. Jawad, suite à une blessure majeure, se questionne sur son avenir dans ce sport. Belka lui, suit les pas de son père. Il voit en sa passion une opportunité pour se sortir d’un avenir incertain et réaliser son rêve de devenir champion de France. Le film offre une plongée dans l'intimité des personnages. Par leurs mots, pudiques, ils racontent leur réalité en tant que jeunes français d'origine maghrébine. En dehors des arènes, c'est un combat contre le racisme qu'ils doivent mener.



