Lues par des Européens d’aujourd’hui, les dernières missives de jeunes gens condamnés à mort sous le fascisme et le nazisme. Un remarquable documentaire sous forme de voyage mémoriel empreint d’humanité.
Nourri d’archives et de reconstitutions historiques, ce documentaire se divise en plusieurs parties : l’enfance bourgeoise et bruxelloise de Magda Goebbels (l’épouse du chef de la propagande, confidente d’Hitler), la pouponnière SS du château de Wégimont (mi-maternité, mi-camp de reproduction), la création sous Hitler de l’aéroport militaire de Melsbroek et enfin, l’entrevue polémique entre le dictateur et le roi Léopold III. Au début de la Seconde Guerre mondiale, en commandant suprême, Hitler est venu diriger personnellement l’offensive allemande à partir de Bastogne. Dix jours plus tard, le 28 mai 1940, le roi des Belges déclare la capitulation sans condition de l’armée. Le gouvernement considère alors qu’il a été trahi et le renie. Léopold III refuse l’exil puis est fait prisonnier des Allemands au château de Laeken. Malgré ses réticences, il finit par accepter de rencontrer Hitler le 19 novembre 1940, à Berchtesgaden.
Comment les événements de l'Occupation de 1940-1945 ont-ils été vécus, par ceux qui les ont subis ou initiés, civils et militaires, obscurs et privilégiés, Français et Allemands ? Le regard que pose sur cette période le vingt-et-unième siècle — qui a engrangé à présent plus de soixante ans d'acquis de recherches — a changé. Bénéficiant du recul toujours plus grand des historiens, qui ont mis en valeur combien ces années sombres avaient pu être tributaires d'enjeux de mémoires mouvants, on est passé d'une perception en noir et blanc à une multitude de nuances. Ce film composé d'images d'archives en couleurs et en très grande partie inédites, ainsi que de nombreuses chansons d'époque bénéficiera de cette nouvelle profondeur de champ et invitera à découvrir les mille et une facettes de la vie sociale, culturelle et... intime de cette période troublée.
En juin 1940, rien n'était écrit. L'appel du général de Gaulle fut un pari, et un début. Le début d'une page essentielle de l'histoire de France, écrite par de Gaulle et les Siens, hommes et femmes sans lesquels rien de tout cela n'aurait existé et dont ce film souhaite honorer la mémoire en restituant la réalité de leur engagement.
1955 : Alain Resnais, à la demande du comité d'histoire de la Seconde Guerre mondiale, se rend sur les lieux où des milliers d'hommes, de femmes et d'enfants ont perdu la vie. Il s'agit d'Orianenbourg, Auschwitz, Dachau, Ravensbruck, Belsen, Neuengamme, Struthof. Avec Jean Cayrol et l'aide de documents d'archives, il retrace le lent calvaire des déportés.