

Venu travailler à Paris dans une entreprise fabriquant des calendriers, Stéphane Miroux mène une vie monotone qu'il compense par ses rêves. Devant des caméras en carton, il s'invente une émission de télévision sur le rêve.Un jour, il fait la connaissance de Stéphanie, sa voisine, dont il tombe amoureux. D'abord charmée par les excentricités de cet étonnant garçon, la jeune femme prend peur et finit par le repousser. Ne sachant comment parvenir à la séduire, Stéphane décide de chercher la solution de son problème là où l'imagination est reine...



Alexeï, malade et alité pour une « blanche, blanche journée », profite de son oisiveté forcée pour s’adonner à un long monologue intérieur. Il se laisse, pour d’obscures raisons, aller à un soudain besoin irrépressible de replonger dans sa propre mémoire. Il y voit notamment défiler ses sentiments ambivalents pour sa mère, et le souvenir amer d’un père poète, ayant trop tôt déserté le foyer familial. Par ce voyage intime qui le mène au cœur de son enfance, Alexeï espère éclaircir les mystères de son devenir. Il le renvoie pourtant irrémédiablement à sa propre situation et celle de son fils, confronté comme lui à une séparation parentale et au départ du père.


Thomas, un célèbre photographe de mode, prépare un reportage photo sur Londres. Il passe ainsi une nuit dans un asile de clochards, puis reçoit dans son atelier un groupe de cover-girls. Pour compléter son éventail de clichés, il prend ensuite discrètement en photo un couple d'amoureux dans un parc. À sa grande surprise, la femme se précipite vers lui pour lui arracher son appareil. Elle le poursuit jusqu'à son domicile et s'offre même à lui dans l'espoir de récupérer les négatifs. Intrigué, Thomas lui remet une autre pellicule. Une fois le précieux film développé, il découvre sur les agrandissements un corps inerte, caché derrière un buisson, et une main tenant un revolver… Palme d'Or à Cannes 1967

Enseignante, à la veille de la retraite dans un collège de Londres, Barbara Covett n'a rien d'autre dans sa vie que son travail et un chat. Sa solitude prend fin avec l'arrivée du nouveau professeur d'art, Sheba Hart. La jeune femme se révèle l'amie idéale dont Barbara avait toujours rêvé. Lorsque Barbara découvre que sa nouvelle amie a une liaison avec un de ses jeunes élèves, leur relation prend un tour plus redoutable. Barbara menace de révéler le scandale à tout le monde, à commencer par le mari de Sheba... Dans ce jeu trouble et cruel, ce sont les propres secrets et les obsessions de Barbara qui font surface. Entre les deux femmes, commence un affrontement qui va les emmener au bout de leurs faux-semblants et de leurs mensonges...



Ce long métrage de fiction est une chronique de la vie quotidienne. Un portrait de la dépendance de l'individu à l'égard de la société de consommation, dans la mesure où elle réduit l'humain et le dégrade par ses structures mêmes, et qui doit, selon Gilles Groulx, être contestée et transformée. Tourné dans un contexte socio-économique datant de 1969, ce film ne nous offre point d'histoire avec épisodes et intrigue, mais une série de sept séquences retraçant la vie d'un couple et sa dissolution progressive dans un univers où la séduction joue sans cesse.
